Actualités de l’école — 9 novembre 2022

Édito de Pascal Boniface

Il y a 20 ans, la décision de créer une école d’enseignement supérieur sur les questions géopolitiques pouvait paraître un pari audacieux. Le pari a été gagnant et bien au-delà des prévisions initiales. Nous ne pouvions ni espérer ni deviner il y a 20 ans que la première promotion d’une quinzaine d’étudiants allait donner naissance à une école qui accueille désormais près de 600 étudiants chaque année, la moitié en présentiel dans nos locaux, l’autre à distance.

La demande de formation en géopolitique a littéralement explosé et IRIS Sup’ s’est très vite affirmé comme l’un des meilleurs choix à faire en la matière. Mettre la recherche, mais opérationnelle, au service de la formation était le choix pertinent.

Lorsque j’ai commencé à travailler sur les questions de géopolitique dans les années 1980, se former sur ces sujets ne pouvait être que le choix de personnes voulant en faire leur activité professionnelle principale. Il s’agissait de devenir chercheur ou enseignant dans ce domaine ou de travailler dans la diplomatie ou les services de renseignement. En dehors de ces secteurs particuliers, il n’y avait aucun intérêt professionnel à s’orienter vers la géopolitique.

Aujourd’hui, une formation de base en géopolitique est un prérequis pour toute personne qui veut exercer des responsabilités dans quelque domaine que ce soit.

Dirigeant ou cadre dans une entreprise ou dans une administration publique, dans une collectivité locale, responsable d’une ONG, expert dans un cabinet de conseil, etc., vous ne pouvez pas participer à la prise de décision sans y intégrer une réflexion géopolitique. Quel est le risque, l’intérêt d’intervenir dans telle zone ?

L’analyse du contexte international n’est pas qu’une plus-value. C’est un prérequis. La géopolitique n’est plus un élément de culture générale déconnecté de la réalité des organismes, mais une compétence indispensable à l’exercice de responsabilités.

Guerre en Ukraine, tensions en mer de Chine, redistribution des cartes de l’influence en Afrique, mutations stratégiques au Moyen-Orient, évolutions politiques en Amérique latine, personnalité et programme politique de celui ou celle qui sera élu(e) en 2024 à la Maison-Blanche, etc. Tout interagit et il est essentiel de prendre en compte ces multiples paramètres, et tant d’autres, et de savoir les décrypter.

Apprendre l’anglais est désormais indispensable pour toute personne qui veut être mobile professionnellement ou intellectuellement. Ce n’est plus seulement la voie à suivre pour ceux qui veulent devenir professeur d’anglais, interprète ou traducteur. Il en va de même pour la géopolitique : si vous n’en connaissez pas les bases, vous ne pourrez pas comprendre les évolutions qui pourtant façonnent votre cadre de vie.

Nous avons fait le choix à IRIS Sup’ de proposer des formations professionnalisantes destinées à affronter le concret, et non pas se limiter à des débats théoriques. On ne vient pas à IRIS Sup’ pour apprendre. On y vient pour comprendre, développer son sens critique et acquérir des compétences pour accompagner, et même anticiper, les évolutions géostratégiques.
Nous avons désormais une communauté d’anciens étudiants qui ont obtenu, grâce à leur formation et leur dynamisme, leurs capacités d’initiative et leur soif d’entreprendre, des positions professionnelles tout à fait intéressantes et appréciables. Ce sont nos meilleurs ambassadrices et ambassadeurs.

Une de mes plus grandes satisfactions est, au gré des déplacements en France ou à l’étranger ou lors des manifestations organisées par l’IRIS, de rencontrer des anciens étudiants d’IRIS Sup’ et de constater qu’ils sont insérés professionnellement, sont heureux des responsabilités qu’ils exercent et gardent un fort attachement à leurs années à IRIS Sup’.

Nous conservons des liens étroits avec nos alumni. Certains reviennent à IRIS Sup’ transmettre l’expertise qu’ils ont acquise. D’autres viennent témoigner de leurs parcours. D’autres encore proposent des partenariats avec la structure dans laquelle ils travaillent, participent à nos conseils de perfectionnement, nous aident à recruter les futurs étudiants. D’autres, tout simplement, travaillent désormais à l’IRIS.

IRIS Sup’ est unique en son genre en France, car c’est le seul organisme de formations adossé à un centre de recherche. Les intervenants sont en prise directe avec les réalités internationales. Les activités de l’IRIS (recherche, publications, événements) infusent directement nos formations.
Les étudiants bénéficient du réseau incomparable des chercheurs, chercheurs associés et professionnels qui y enseignent. Nous sommes dans le concret.

Paul Nizan écrivait : « J’ai eu 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Je me permets d’être en désaccord avec l’auteur d’Aden Arabie. 20 ans, c’est un très bel âge pour une personne ou pour une institution comme IRIS Sup’.

« Pour tout bagage, on a 20 ans. On a des réserves de printemps ». IRIS Sup’ affiche ses ambitions pour former les nouvelles générations aux défis de demain.

 

Pascal Boniface

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