La disparition du grand prix de Malaisie de Formule 1 ou les limites du modèle économique de la discipline reine du sport automobile
Par Jérémie Gauthier, étudiant IRIS Sup’
Le 21 novembre 2016, le ministre du Tourisme malais, Nazri Adbul Aziz, avait prévenu : « le contrat actuel porte sur l’organisation du Grand Prix de Malaisie de 2016 à 2018, et il ne sera pas reconduit. Une fois qu’il sera terminé, nous n’accueillerons plus la Formule 1. Les tribunes se remplissent de moins en moins chaque année, et la discipline suscite beaucoup moins d’intérêt que par le passé, alors qu’organiser le Grand Prix nous coû te 70 millions de dollars par an1 ». Promesse tenue : dix mois plus tard, le 1er octobre 2017, la victoire du jeune prodige Max Verstappen à bord de sa Red Bull Rag-Heuer – sur le Sepang International Circuit (SIC) près de Kuala Lumpur – a conclu la dernière édition du Grand Prix de Malaisie de Formule 1. Le gouvernement a tenu ses engagements en cassant son contrat avec Liberty Media, nouvel actionnaire et exploitant des droits commerciaux de la discipline reine du sport automobile depuis janvier 2017. Certes, le calendrier de la Formule 1 a profondément évoluédepuis l’organisation du premier championnat en 1950 ; maintes fois, des Grand Prix ont disparu pour laisser leur place à d’autres, sans que la discipline ne perde en attractivité. Pourtant, dans le cas présent, la fin du Grand Prix de Malaise est aussi révélatrice que symbolique des limites du modèle économique de la Formule 1 (F1) dans le contexte de la mondialisation libérale.
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