Luka nous parle de sa mobilité Erasmus en République tchèque !

Pour ma mobilité de stage lors de mon année au sein de la formation « Géopolitique et prospective » en enseignement à distance, j’ai eu l’opportunité de trouver un stage à l’Alliance française d’Ostrava en République tchèque, en tant que responsable culture. Cette mobilité a reçu le soutien financier du programme Erasmus+ de l’Union européenne.

Au sein de l’Alliance française d’Ostrava, mes missions étaient les suivantes :

• Assurer du bon déroulement d’un festival culturel qui a eu lieu au mois de mars avec plus de sept évènements.
• Assurer la promotion de notre association, de la culture et de la langue française en République tchèque.
• Négocier avec les entreprises locales afin de trouver des partenariats permettant d’obtenir des financements pour l’Alliance française.
• Gérer de projets en coordination avec nos entreprises partenaires.
• Enseigner la langue française en assurant des cours de langue au sein de l’Alliance française d’Ostrava ou directement auprès de lycées ou entreprises.

Ces missions correspondent exactement avec ce qui était indiqué dans ma fiche de poste et ce à quoi je m’attendais en travaillant pour une Alliance française.

Ma rencontre avec la culture tchèque s’est faite progressivement. Lors de mon arrivée, les journées étaient courtes, le temps très froid (-10 degrés parfois), la ville était assez calme voire fantôme. Mais il ne m’a fallu que deux à trois semaines pour trouver mes marques, rencontrer des amis venant d’Europe et du monde entier (Portugais, Espagnols, Mexicains, Ukrainiens, Italiens…). Concernant les Tchèques et leur culture, il fut assez facile de s’acclimater au rythme de vie local.

En ce qui concerne la langue tchèque, il m’est toujours impossible de communiquer dans cette langue. Mon niveau s’arrête à une brève présentation de ma personne, à la commande d’un menu en restaurant, à des achats en boutiques et des mots de politesse. Dans le cadre de mon travail, je communique en français avec les personnes francophones (généralement les personnes affiliées à l’Alliance), mais sinon, la plupart du temps, j’utilise l’anglais afin de communiquer avec tout le monde.

Dans le cadre de mon travail, je suis amené à collaborer avec des personnes venant du monde entier. Il y a énormément d’expatriés coréens et chinois qui travaillent dans des entreprises privées. L’approche avec ces partenaires s’est réalisée sans problème, nous travaillons ensemble afin d’aller dans la même direction. Collaborer avec ces partenaires internationaux fut un véritable atout pour moi, cela m’a permis de peaufiner ma maitrise de la langue anglaise.

Le rapport entre mon stage et ma formation GEOPRO

Mon travail n’étant pas tourné vers le domaine géopolitique, les cours proposés par IRIS Sup‘ me sont utiles pour la fonction que je souhaite occuper après mes études (ministère de l’Europe et des Affaires étrangères). Néanmoins, étant plongé en plein milieu de l’Europe Centrale, j’ai pu voir une nouvelle vision de ce qui se passe dans le monde. S’agissant par exemple de la guerre en Ukraine, la République tchèque est l’un des plus grands défenseurs de l’Ukraine. Beaucoup d’étudiants ukrainiens ont été acceptés dans les universités tchèques afin de pouvoir poursuivre leurs études.

La dimension européenne de ma mobilité

Dans le cadre de mon travail, je suis amené à me déplacer en Pologne et dans toute la République tchèque afin d’échanger avec nos partenaires. D’un point de vue personnel, Ostrava étant au centre de l’Europe, j’ai la possibilité de voyager assez fréquemment et de découvrir cette partie du continent européen (Budapest, Vienne, Prague, Olomouc, Brno, Varsovie, Dresde, Cracovie, Zadar, Auschwitz, Gdansk, Banska Bystrica, Bratislava…). Ces nombreux voyages m’ont permis de découvrir cette partie du monde que je n’avais pas encore explorée. Bien qu’étant membres de l’Union européenne, ces pays sont totalement différents de la France.

J’ai pu constater une diminution de l’intérêt pour la langue française par les Tchèques. Cette problématique étant au centre de mon travail, j’ai pu échanger avec de nombreuses personnes sur le sujet. L’espagnol est la langue la plus choisie au lycée et le français ne vient qu’en deuxième position, car il est perçu comme une langue difficile à maîtriser. Néanmoins, les Alliances françaises, les Instituts français et les ambassades de France dans le monde travaillent activement (en tout cas en République tchèque) afin de redorer l’image de la France et d’encourager l’apprentissage de cette langue auprès des plus jeunes. Les différentes initiatives mises en place se tournent davantage vers le français en milieu professionnel. J’ai d’ailleurs été invité à l’ambassade de France à Prague pour une table ronde réunissant des « talents » tchèques qui avaient étudié le français.

La France est très active en République tchèque. De nombreuses entreprises françaises se sont installées dans ce pays et dans la région de Moravie-Silésie (région d’Ostrava). De plus, un sujet de la plus haute importance est actuellement au centre des attentions : un appel à projet lancé par la République tchèque sur le nucléaire. Deux entreprises sont en lice pour gagner cet appel à projets, une entreprise coréenne et une entreprise française (EDF). Si cette dernière remporte l’appel à projets, le français sera de nouveau important pour des métiers du nucléaire.

Pour le moment je suis très satisfait de mon expérience de mobilité. La bourse Erasmus+ m’a permis de faire face financièrement aux dépenses liées au stage.

Financé par l’Union européenne. Les points de vue et avis exprimés n’engagent toutefois que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA). Ni l’Union européenne ni l’EACEA ne sauraient en être tenues pour responsables.

Crédits photos : Gabriella Clare Marino (@gabiontheroad)