Nouvelles des anciens — 3 juillet 2017

Aparté avec un ancien – Romain Bresler, Directeur Marketing et Product Management chez Zodiac Aerospace

De son diplôme Défense, Sécurité et Gestion de crise à IRIS Sup’ à son poste de directeur marketing et product management,  Romain Bresler revient sur  son parcours qui l’a conduit vers le secteur aérospatial.

Vous êtes directeur Marketing et Product Management chez Zodiac Aerospace, quel est votre rôle ?

Mon rôle est double. Je suis avant tout responsable de la croissance du marché de l’après vente des produits d’intérieur cabine avion  de Zodiac Aerospace. J’assure ensuite l’interface permanente entre mon département et les fabricants de ces différents produits.  Ainsi, d’un côté je suis ouvert sur le  marché et, de l’autre, je le suis sur le processus de fabrication.

 De quoi sont faites vos journées ?

Mes journées sont assez variées mais certaines choses reviennent de manière récurrente. D’abord, le suivi des opportunités  commerciales gérées par le département des ventes, avec lequel je travaille très étroitement. Tous les matins, je fais avec mon équipe  un suivi de l’état d’avancement de ces opportunités référencées et monitorées au sein de notre système Salesforce. J’analyse nos  chiffres de vente et communique les résultats aux fabricants (OEMs) du groupe. Ensuite, je lis la presse pour m’intéresser aux  tendances du marché. Mon travail se caractérise également par une partie de production de présentations afin de promouvoir nos  produits sur des salons ou lors de visites chez les clients. Enfin, un autre aspect de ma journée peut être la préparation de business  plans visant à encourager la prise de décision sur la stratégie à tenir face à notre marché très concurrentiel.

 Avant Zodiac Aerospace, vous travailliez pour Airbus. Comment est né votre intérêt pour le secteur aérospatial ?

Quand j’ai abordé mes études en sciences politiques et en relations internationales, j’étais intéressé par le secteur de la sécurité et de la défense, plus particulièrement les métiers du renseignement. Puis j’ai fait un passage dans l’administration publique qui m’a permis de voir que le secteur public n’était pas forcément le plus adapté pour moi par rapport à mes aspirations et volontés d’évolution. Je suis tombé dans le secteur privé en trouvant une passerelle entre mon intérêt pour le renseignement, la défense et la sécurité et les solutions (produits et services) proposés par les industries de ce secteur. En entrant chez Airbus, je me suis rapidement intéressé à d’autres types d’activité, dont le marché des avions et hélicoptères. Grâce à plusieurs rencontres déterminantes, j’ai pu intégrer la branche hélicoptère d’Airbus. Au final, je suis arrivé à m’occuper des produits « volants » via une succession de métiers et de rencontres.

Sans n’être jamais passé par une école de commerce, vous êtes pourtant aujourd’hui en charge de marketing et de product management. Votre profil est-il atypique dans ce secteur ?

Mon profil est atypique dans le sens où l’industrie présente un gros panel d’ingénieurs et de personnes issues d’école de commerce. Mais mon bagage en sciences politiques et relations internationales apporte des atouts que les deux autres parcours ne présentent pas forcément. En particulier, une capacité à prendre de la hauteur et s’adapter très rapidement à des environnements très variés. Ma société étant internationale, l’ouverture aux autres cultures est un vrai plus. Au final, ma formation généraliste m’a ouvert beaucoup de portes.

Vous êtes directeur marketing depuis cinq mois, est-ce un accomplissement professionnel ou attendez-vous d’autres évolutions ?

Bien sûr, il y a une structure hiérarchique et des évolutions ascendantes possibles. Dans les grandes entreprises comme Zodiac, on a beaucoup de perspectives d’évolution. Il ne faut pas cependant envisager l’évolution de carrière comme systématiquement ascendante et hiérarchique : on peut très bien trouver son bonheur en rejoignant un autre département. Les passerelles internes entre départements sont tout à fait possibles. Mais je ne cache pas que oui, aujourd’hui, c’est un aboutissement de mon travail d’être devenu directeur marketing. Et IRIS Sup’ y est pour quelque chose.

« PAR SA TAILLE HUMAINE, IRIS SUP’ PERMET DES INTERACTIONS FORTES ENTRE ÉTUDIANTS, ENSEIGNANTS ET INTERVENANTS »

Justement, pourquoi avoir, à l’époque, choisi d’intégrer le diplôme Défense, sécurité et gestion de crise d’IRIS Sup’ après un passage à Sciences Po Strasbourg ?

À l’époque, la formation Sciences Po s’effectuait en quatre ans et nous avions la possibilité de choisir un master en dehors du réseau. Ce qui m’intéressait en venant à IRIS Sup’, c’était tout d’abord l’ouverture vers un réseau d’intervenants praticiens issus de différents secteurs et pas seulement d’universitaires. Cela promettait une ouverture sur des métiers, des entreprises et des administrations que l’on n’avait pas forcément envisagés à Sciences Po. Par ailleurs, le fait d’être dans une école à taille humaine permet aussi d’avoir des interactions plus fortes avec l’ensemble des personnes, étudiants, enseignants, intervenants, et de ne pas se retrouver noyé dans une grande université.

« MON MÉMOIRE À IRIS SUP’ M’A AIDÉ À ME FAIRE RECRUTER CHEZ AIRBUS »

Vous avez écrit votre mémoire sur La gestion française de la sécurité civile face au terrorisme : quelles réformes pour quels enjeux. Pourquoi ce choix ? Ce travail vous a-t-il servi par la suite dans votre carrière professionnelle ?

Je me suis intéressé à un sujet qui me passionnait vraiment car très lié au secteur du renseignement que je visais à l’époque pour mon début de carrière. Je n’étais pas à l’origine convaincu des opportunités que les mémoires pouvaient apporter. Au final, je me suis servi des conclusions de mon mémoire pour le présenter à des industriels, dont des responsables chez Airbus. C’est ce qui m’a permis de rencontrer mes futurs patrons et d’obtenir mon premier CDI.

Votre premier poste a été chargé de mission au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. Etait-ce une suite logique après votre formation à IRIS Sup’ ?

C’était une suite complètement logique et cohérente. Ce fut grâce à l’un de mes professeurs à IRIS Sup’ que j’ai réussi à obtenir un stage dans cette administration, qui s’est ensuite transformé en un contrat de chargé de mission. Ma formation à IRIS Sup’ m’a vraiment ouvert les portes d’une administration tournée vers les relations internationales et la lutte contre les menaces globales, c’est une expérience qui m’a passionné.

« C’EST GRÂCE À IRIS SUP’ QUE J’AI PU AVOIR MES PREMIÈRES EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES »

Quel souvenir gardez-vous d’IRIS Sup’ ?

J’en garde un excellent souvenir. Je me suis très bien adapté au mode de travail et aux formations proposées. Le corps enseignement était également très accessible, que ce soit les chercheurs mais aussi les intervenants extérieurs. C’est grâce à IRIS Sup’ que j’ai pu avoir mes premières expériences professionnelles et ensuite enchaîner dans la vie active sur des secteurs qui m’intéressent. Cette école a vraiment été un tremplin.

Vous avez co-fondé l’Association des anciens élèves d’IRIS Sup’. Comment vous est venue l’idée de créer l’association ? Est-ce une fierté de voir que l’association est toujours active ?

Je suis ravi que l’association fonctionne toujours. Quand on l’a lancée, ce ne fut pas évident car l’école était encore relativement jeune et le corps d’anciens encore peu étendu. Maintenant, il y a forcément beaucoup plus d’anciens au fur et à mesure que les années passent et par conséquent un réseau encore plus dynamique. L’association était justement un moyen de créer du lien et de l’entraide entre les anciens insérés dans la vie active, ainsi qu’avec les étudiants qui commençaient à chercher du travail. C’est une belle réussite pour moi de voir que l’association continue d’exister et de rester dynamique. Longue vie à IRIS Sup’ et au réseau des anciens !

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants d’IRIS Sup’ ?

Surtout de profiter d’être à IRIS Sup’ pour mobiliser le réseau de l’école. Il ne faut pas rester dans son coin et s’en tenir uniquement aux cours académiques. Les étudiants doivent se mettre en mouvement très rapidement dès le début de l’année pour récolter des renseignements auprès du corps enseignant sur les différents secteurs et métiers. Quand on est étudiant, on n’a pas toujours une vue globale de tout ce que l’on peut faire. Il faut dépasser l’aspect purement scolaire et profiter du cursus pour rencontrer un maximum de personnes. Mon deuxième conseil est de choisir un sujet de mémoire qui soit déjà orienté par rapport au secteur professionnel visé. Cela permet de faciliter les rencontres, se faire voir des recruteurs, se montrer proactif et développer une expertise. Aujourd’hui, je suis moi-même sollicité par des étudiants pour aborder des questions liées à des sujets de mémoire. Ce type de travail est donc une très bonne opportunité pour entrer en contact avec des professionnels et, par la suite, pourquoi pas se faire recruter !

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