Nouvelles des anciens — 9 décembre 2019

Aparté avec une ancienne – Pauline Misery, responsable du développement international de la marque Parker chez Newell Brands

De son diplôme en Géoéconomie et gestion des risques obtenu en 2016 à son poste de responsable du développement international de la marque Parker, Pauline Misery revient sur son parcours et sur ce qui l’a mené vers le marketing à l’international.

Vous êtes responsable du développement international de la marque Parker chez Newell Brands depuis plus d’un an. Pouvez-vous nous présenter votre entreprise et vos principales missions ?

Je travaille à Londres pour Newell Brands, un groupe américain spécialisé dans les marques de produits du quotidien. Je fais partie de la division « haute écriture » qui regroupe trois marques : Parker, Waterman, Rotring. Je suis en particulier en charge du marketing global de Parker au côté de mon manager, c’est-à-dire que je m’occupe principalement de la stratégie de la marque, l’analyse de la concurrence, le développement de nouveaux produits, la communication, ainsi que le suivi des ventes et des performances.

Les missions sont assez variées et dépendent des besoins quotidiens de l’entreprise en fonction de l’analyse du marché, des propositions de concepts pour de nouveaux produits, du travail avec les équipes, de l’avancée des projets, etc.

Quelles compétences avez-vous développées en exerçant ce métier ?

J’ai principalement développé des compétences en marketing, en innovation et en gestion de projet. Je dois m’assurer que les projets se déroulent bien du début à la fin et que le produit final répond au mieux aux exigences techniques, esthétiques et stratégiques de la marque.

Mon métier me permet de travailler en équipe : la majorité de mon temps consiste à collaborer avec mes collègues partout dans le monde, mais aussi avec des entreprises, des fournisseurs et des agences de communication. Cette diversité d’acteurs avec qui j’échange au quotidien est très stimulante.

J’ai également développé des compétences en termes de capacité de présentation consistant à savoir vendre mes projets pour pouvoir les lancer.

Comment vos journées sont-elles rythmées ? Êtes-vous amenée à aller sur le terrain pour analyser l’évolution de vos projets, notamment à l’étranger ?

Je fais principalement du terrain au Royaume-Uni, principal marché de la marque Parker dont je suis en charge. Je visite ainsi de nombreux magasins pour m’assurer que les lancements de nos nouveaux produits correspondent à ce que l’on souhaite.

Je voyage également beaucoup à l’international :  par exemple en Thaïlande pour rencontrer nos équipes de vente, leur présenter les nouveautés et leur donner les informations dont ils ont besoin ; au Japon, pour s’assurer du bon déroulement d’un événement Parker chez un revendeur ; en Chine, pour contrôler le travail de fournisseurs en particulier sur de nombreux projets, etc.

Enfin, beaucoup de déplacements sont opérés en France, l’usine Parker étant située à Nantes, tout comme les équipes en recherche et développement.

Sur votre profil LinkedIn, vous vous décrivez comme « story teller ». Quelle est l’importance du story telling dans vos missions actuelles et pour les entreprises en général ?

Je dirais que le story telling est un élément clé dans nos missions, au vu de la multiplication des produits de la concurrence que ce soit sur internet ou dans les magasins. Le story telling permet de se différencier, notamment à travers l’histoire que l’on vend autour de notre produit.

La jeune génération ne s’intéresse pas qu’au produit lui-même, mais veut avoir une relation émotionnelle avec celui-ci : c’est ce qu’on essaye de faire en ajoutant une histoire qui soutient aussi bien la marque que le produit qu’on lance. Il faut que cette histoire soit en cohérence avec notre positionnement, qu’elle aide à faire passer le message de ce que notre marque vend ; en plus des bénéfices purement techniques du produit, le consommateur doit pouvoir se projeter dans cette histoire. Le stylo Parker, par exemple, au-delà de ces capacités techniques et de son aspect, doit insuffler notamment l’idée qu’il permettra de penser mieux et de réfléchir davantage.

Qu’est-ce qui vous a poussée à intégrer la formation Géoéconomie et intelligence stratégique d’IRIS Sup’ en venant de l’École de Management de Grenoble ? Que vous a-t-elle apporté ?

J’ai toujours voulu avoir un poste lié au développement et à la stratégie à l’international. Grenoble École de Management m’a apporté une vision stratégique, marketing surtout, mais il me manquait tout l’aspect géopolitique et de gestion des risques qu’IRIS Sup’ m’a apporté.

Je réutilise au quotidien tous mes cours d’IRIS Sup’ ayant trait à l’intelligence économique, essentielle pour suivre ce que fait la concurrence. Tout l’aspect gestion des risques que j’avais très peu abordé en école de commerce a vraiment été très intéressant pour moi dans mon parcours.

Enfin, ce sont les jeux de simulation d’entreprise développés dans le cadre d’IRIS Sup’ qui m’ont particulièrement intéressée. Ce projet de toute une année m’a confirmé dans ma volonté de faire du développement de marque à l’international.

Quels souvenirs gardez-vous d’IRIS Sup’ ? Êtes-vous restée en contact avec vos camarades de promotion ?

J’ai de très bons souvenirs d’IRIS Sup’ et je garde pas mal de contacts avec certains camarades de promotion. Mes meilleurs souvenirs étaient certainement le déplacement à Bruxelles et la rencontre avec des lobbyistes.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants d’IRIS Sup’ ?

Il y en a plusieurs. Il ne faut pas hésiter à échanger avec les autres étudiants et avec les professeurs, car il y a une réelle richesse de parcours que je n’avais pas vu dans mes précédentes expériences. En école de commerce, on a souvent tous plus ou moins le même parcours, alors que la force d’IRIS Sup’ est de pouvoir rencontrer des gens qui ont fait des parcours très différents, dont il faut s’inspirer.

Il faut profiter des possibilités offertes par l’école pour apprendre par soi-même, aller sur le terrain, rencontrer des professionnels. C’est aussi comme cela qu’on se rend compte de ce qu’on aime et de ce qu’on n’aime pas.  Je trouve que c’est vraiment la force d’IRIS Sup’ de permettre de développer cet aspect-là.

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